PRESENTATION DE L’ASSOCIATION
Par Michèle Emmanuelli, professeur émérite de l’Université Paris V, et J-Y. Chagnon, professeur de psychologie clinique et de psychopathologie, Université Paris XIII, SPC.
L’association Clinique des apprentissages existe depuis 1998. C’est une association à but non lucratif (loi 1901). Elle a été créée sous l’égide de Rosine Debray, alors professeure de psychologie clinique à l’université Paris Descartes, psychanalyste membre de la SPP, pour qui la clinique des apprentissages était un des thèmes majeurs de recherche. Michèle Emmanuelli, membre du bureau lors de sa création, professeure de psychologie clinique à l’Université Paris Descartes, également psychanalyste à la SPP, bien connue pour ses nombreux travaux sur le bilan psychologique et le Rorschach chez l’adolescent a succédé à Rosine Debray et présidé l’association jusqu’en 2015. Depuis cette date Jean Yves Chagnon, professeur de psychologie clinique et de psychopathologie à l’Université Paris 13, poursuit, au sein de ce groupe dynamique et collégial qui s’est enrichi au fil des années de la participation de plusieurs jeunes collègues, une action menée selon les perspectives initiales ancrées dans ce qu’il est convenu d’appeler « l’école de Paris » ou encore « école française » d’interprétation psychanalytique du bilan psychologique et des méthodes projectives (Emmanuelli, Azoulay, 2017).
L’association réunit depuis son origine des psychologues cliniciens universitaires pour la plupart, spécialistes de l’enfance et de l’adolescence et tout particulièrement des modalités de fonctionnement psychique et cognitif qui sous-tendent les apprentissages et leur mise en échec. Ils œuvrent dans une perspective commune : la défense et l’illustration d’une certaine idée du bilan psychologique, dans sa pratique et dans les recherches qu’il peut soutenir. Il s’agit d’un bilan clinique « approfondi » (Debray, 2000) ancré, pour la compréhension du fonctionnement psychique et de ses troubles, sur la complémentarité de la théorie psychanalytique et des théories du développement cognitif. Mené avec rigueur il utilise l’entretien clinique et une palette d’épreuves et tests divers afin d’approcher de manière globale et singulière les modalités de fonctionnement des sujets rencontrés, enfants et adolescents. A l’ère du « spécifique » en matière de troubles des apprentissages, du neurocognitif en matière de paradigme et de méthode d’examen, l’association Clinap réaffirme l’importance de ne pas scinder les différents registres et de resaisir les symptômes, troubles, modes de fonctionnement mental de l’enfant et l’adolescent dans l’ensemble de sa personnalité et de ses relations à son entourage familial et scolaire (Chagnon et coll., 2014).
Prenant le relais des enseignements dispensés à l’université, cette illustration passe par l’organisation d’un colloque annuel mis en place selon la forme suivante. Deux présentations de cas de bilan, un d’enfant, un d’adolescent, s’articulent, le matin et l’après midi, avec une présentation théorico-clinique traitant du thème retenu, et une intervention discutant chacun des cas. Les thèmes choisis reflètent notre préoccupation de rester au plus près des questions posées par la clinique, par ses évolutions contemporaines, dans un ancrage constant avec l’actualité des consultations, quel que soit le lieu où ces dernières se déroulent. La participation à ces colloques de collègues pédo-psychiatres psychanalystes, qui viennent dialoguer avec les psychologues présentant les cas, traduit, au plan théorique, le souci de revenir aux soubassements théoriques qui éclairent le fonctionnement psychique et ses dérives psychopathologiques. Cette participation permet en outre le dialogue entre ceux qui œuvrent à la passation et l’interprétation du bilan et ceux qui en sont les utilisateurs.
Depuis 1998, de nombreux colloques ont eu lieu, et de nombreux collègues ont éclairé pour les participants tel ou tel aspect des questions posées par la pratique du bilan. Depuis une dizaine d’années ces colloques donnent d’ailleurs lieu à des actes publiés d’abord chez Érès puis maintenant dans la collection éponyme « Clinique des Apprentissages » chez In Press. L’association est ainsi plus que jamais active, vivace, et compte tenu de la fréquentation que connaissent ses journées, tout porte à croire qu’elle continuera à transmettre encore longtemps la perspective clinique qu’elle défend et à favoriser les échanges avec les psychologues cliniciens investis dans le domaine de l’enfance.
Par Michèle Emmanuelli, professeur émérite de l’Université Paris V, et J-Y. Chagnon, professeur de psychologie clinique et de psychopathologie, Université Paris XIII, SPC.
L’association Clinique des apprentissages existe depuis 1998. C’est une association à but non lucratif (loi 1901). Elle a été créée sous l’égide de Rosine Debray, alors professeure de psychologie clinique à l’université Paris Descartes, psychanalyste membre de la SPP, pour qui la clinique des apprentissages était un des thèmes majeurs de recherche. Michèle Emmanuelli, membre du bureau lors de sa création, professeure de psychologie clinique à l’Université Paris Descartes, également psychanalyste à la SPP, bien connue pour ses nombreux travaux sur le bilan psychologique et le Rorschach chez l’adolescent a succédé à Rosine Debray et présidé l’association jusqu’en 2015. Depuis cette date Jean Yves Chagnon, professeur de psychologie clinique et de psychopathologie à l’Université Paris 13, poursuit, au sein de ce groupe dynamique et collégial qui s’est enrichi au fil des années de la participation de plusieurs jeunes collègues, une action menée selon les perspectives initiales ancrées dans ce qu’il est convenu d’appeler « l’école de Paris » ou encore « école française » d’interprétation psychanalytique du bilan psychologique et des méthodes projectives (Emmanuelli, Azoulay, 2017).
L’association réunit depuis son origine des psychologues cliniciens universitaires pour la plupart, spécialistes de l’enfance et de l’adolescence et tout particulièrement des modalités de fonctionnement psychique et cognitif qui sous-tendent les apprentissages et leur mise en échec. Ils œuvrent dans une perspective commune : la défense et l’illustration d’une certaine idée du bilan psychologique, dans sa pratique et dans les recherches qu’il peut soutenir. Il s’agit d’un bilan clinique « approfondi » (Debray, 2000) ancré, pour la compréhension du fonctionnement psychique et de ses troubles, sur la complémentarité de la théorie psychanalytique et des théories du développement cognitif. Mené avec rigueur il utilise l’entretien clinique et une palette d’épreuves et tests divers afin d’approcher de manière globale et singulière les modalités de fonctionnement des sujets rencontrés, enfants et adolescents. A l’ère du « spécifique » en matière de troubles des apprentissages, du neurocognitif en matière de paradigme et de méthode d’examen, l’association Clinap réaffirme l’importance de ne pas scinder les différents registres et de resaisir les symptômes, troubles, modes de fonctionnement mental de l’enfant et l’adolescent dans l’ensemble de sa personnalité et de ses relations à son entourage familial et scolaire (Chagnon et coll., 2014).
Prenant le relais des enseignements dispensés à l’université, cette illustration passe par l’organisation d’un colloque annuel mis en place selon la forme suivante. Deux présentations de cas de bilan, un d’enfant, un d’adolescent, s’articulent, le matin et l’après midi, avec une présentation théorico-clinique traitant du thème retenu, et une intervention discutant chacun des cas. Les thèmes choisis reflètent notre préoccupation de rester au plus près des questions posées par la clinique, par ses évolutions contemporaines, dans un ancrage constant avec l’actualité des consultations, quel que soit le lieu où ces dernières se déroulent. La participation à ces colloques de collègues pédo-psychiatres psychanalystes, qui viennent dialoguer avec les psychologues présentant les cas, traduit, au plan théorique, le souci de revenir aux soubassements théoriques qui éclairent le fonctionnement psychique et ses dérives psychopathologiques. Cette participation permet en outre le dialogue entre ceux qui œuvrent à la passation et l’interprétation du bilan et ceux qui en sont les utilisateurs.
Depuis 1998, de nombreux colloques ont eu lieu, et de nombreux collègues ont éclairé pour les participants tel ou tel aspect des questions posées par la pratique du bilan. Depuis une dizaine d’années ces colloques donnent d’ailleurs lieu à des actes publiés d’abord chez Érès puis maintenant dans la collection éponyme « Clinique des Apprentissages » chez In Press. L’association est ainsi plus que jamais active, vivace, et compte tenu de la fréquentation que connaissent ses journées, tout porte à croire qu’elle continuera à transmettre encore longtemps la perspective clinique qu’elle défend et à favoriser les échanges avec les psychologues cliniciens investis dans le domaine de l’enfance.